Qu’est-ce que l’occlusion dentaire ?
L’occlusion dentaire est représentée par le maximum de contacts dento-dentaires entre les dents maxillaire (mâchoire du haut) et les dents mandibulaire (mâchoire du bas).
La posture fait référence à la manière dont une personne tient son corps lorsqu’elle est assise, debout ou en mouvement. La posture peut être influencée par plusieurs facteurs de risque dont la manière dont nos dents s’engrènent (s’emboitent) entre elles.
L’occlusion est indissociable de la position de la mandibule (mâchoire du bas). La mandibule est tenue par deux articulations aux os du crâne : les articulations temporo-mandibulaires et plusieurs chaines musculaires qui la relie au crâne et au thorax (les muscles crânio-mandibulaires, les muscles mandibulo-hyoïdo-strenaux et le muscle sterno-cléido-mastoïdien).
Origines
Les origines à ces pathologies occluso-posturales peuvent être multiples : l’occlusion, l’anatomie, la position de la langue, le sexe, l’âge, la génétique, l’hyperlaxité ligamentaire, les traumatismes, le statut psycho-émotionnel (stress), les para-fonctions (bruxisme…), les usures dentaires, le sommeil, le contexte socio-culturel et bien d’autres.
La position d’occlusion dentaire doit engendrer une contraction synchrone et suffisante des muscles masticateurs et donc permettre un ancrage de la mandibule (mâchoire du bas) au crâne. La mandibule se déplace dans tous les sens de l’espace, tel un avion qui planerait dans les airs. Sa position est donc réellement dictée par la position de nos dents et la manière dont on ferme la bouche.
Lorsque l’on a une occlusion qui est pathologique, c’est-à-dire lorsqu’il y a une anomalie de contacts entre les dents du haut et les dents du bas cela entraine une contraction des muscles masticateurs asynchrone et/ou insuffisante, perturbant ainsi la position mandibulaire. Si notre corps n’est pas capable d’adaptation, alors il est possible de développer des DTM : désordres temporo-mandibulaires et/ou de pathologies occluso-posturales.
Les symptômes associés sont nombreux
Les dysfonctions de la mâchoire (claquement, craquement), les douleurs dentaires, musculaires, articulaires, les douleurs cervico-brachiales, dorsales, les sciatiques mais aussi les maux de tête, les sensations d’oreille bouchée, les démangeaisons du conduit auditif, les sensations de vertige… Il y a une certaine chronicité à cette symptomatologie.
La prise en charge au cabinet dentaire commence par un Bilan occluso-postural afin de recueillir les symptômes présents et de réaliser des tests au niveau de trois capteurs posturaux : les yeux, les dents et les pieds. Cela nous permet de mettre en relation d’éventuelles déficiences posturales en lien avec les symptômes présents. Nous travaillons de façon pluridisciplinaire et avons pour habitude de collaborer avec des podologues, ostéopathes, kinésithérapeutes, orthoptistes, chiropracteurs, orthophonistes…
Les patients atteints de pathologies occluso-posturales, c’est-à-dire, une anomalie des contacts dento-dentaires, sont pris en charge grâce à l’occlusodontologie neuromusculaire. L’occlusodontologie neuromusculaire est une branche de la dentisterie qui se concentre sur l’étude et le traitement des relations entre les dents, les muscles de la mastication, les articulations temporo-mandibulaires (ATM) et le système nerveux. L’occlusodontologie neuromusculaire intègre une compréhension plus large des interactions neuromusculaires et de leur impact sur la posture, la santé musculaire et la fonction articulaire. Elle utilise les TENS (Transcutaneous Electrical Nerve Stimulation), l’électromyographie ainsi que l’examen de la cinétique mandibulaire dans le but de concevoir des cales occlusales.
Les cales occlusales auront pour but ; de rééquilibrer les contacts dentaires entre les dents maxillaire et les dents mandibulaire. De faire en sorte que les muscles de la mâchoire se contractent de manière synchrone afin que les chaines musculaires posturales puissent se verrouiller correctement et que le corps puisse bien fonctionner. De repositionner la mâchoire du bas dans une position plus physiologique et fonctionnelle.